New Zealand I - Welcome to Aotearoa
Welcome to Aotearoa
Les jours filent si rapidement et il était temps pour moi de regagner le clavier...Spécialement car nous n'avons encore rien partagé avec vous de ce merveilleux pays depuis le jour où nous y avons posé le pied...
Beaucoup de choses ont eu lieu entre temps comme vous le devinez: une arrivée en douceur à Christchurch chez Rick et Karen, une visite de cette charmante ville, une escapade à Akaora (Sud-Est Christchurch) avec nos premiers vrais fish & chips, l'organisation d'un fantastique road trip à travers l'île du sud, les retrouvailles avec Catherine et Simon que nous avons suivis chez eux à Invercargill, endroit depuis lequel je vous écris à l'instant...
Puis il y a aussi eu le tremblement de terre de Christchurch, une ville explosée de douleur, se remettant tout juste du séisme de septembre et pleurant à présent près de 200 morts, des disparus et un centre ville défiguré, toute une histoire, un patrimoine partis en fumée...
Le pays entier est en deuil... et nous... ben on est là... respectant ce deuil sans se l'approprier, spectateurs d'une peine qui n'est pas la nôtre, une fois de plus... nous on est là au milieu... un peu perdus parfois... tantôt forts et détachés, tantôt submergés par toute cette peine...
Loin de nous l'envie de faire pleurer dans les chaumières...
...le monde va mal, de la Tunisie à la Lybie en passant par l'Egypte, la situation presque ridicule à présent que traverse notre pays sans gouvernement depuis près d'un an... Le monde va mal, c'est pas nouveau... mais cela me rappelle néanmoins à quel point nous sommes de petits veinards dans notre claudiquante Belgique (malgré ce casse tête chinois politique)...Et oui je me rappelle à quel point je suis en sécurité dans ma Belgique, loin des dictatures, des attentats, loin des inondations, des cyclones et des tremblements de terre meurtriers... Je m'en rappelle particulièrement maintenant car pour la première fois, lorsque nous avons appris que Christchurch était sous les décombres alors que nous y étions 1h plus tôt, pour la première fois j'ai eu ce frisson désagréable dans le dos, j'ai eu peur pour la vie de nos proches... et égoïstement, j'ai eu peur pour nous...
Nous ne nous étalerons pas plus sur les évènements de la semaine dernière, les médias vous ayant déjà relayé largement les informations, inutile également d'afficher plus de photos de christchurch en ruines... Vouc connaissez les images par coeur...
Ce que nous souhaitons par dessus tout, c'est vous faire voyager... Vous montrer quelle adorable ville Christchurch était et j'en suis sûre sera encore une fois remise sur ses pieds, vous faire partager la beauté de ce pays exceptionnel, sauvage et envoutant...
T-shirt en soutien à la ville et à la
Croix Rouge travaillant sans relâche
Voici les seules images que nous voulons que vous gardiez de la belle Nouvelle Zélande, suivez le guide!
9 février
Nous quittons Melbourne tôt le matin et atterrissons à Christchurch en fin d'après-midi chargés comme des baudets...
Aussitôt, nous retrouvons Karen et Rick chez qui nous passerons notre première semaine...
... et où nous serons aux petits soins... à boire du bon vin avec Rick et à déguster les bons petits plats de Karen 
!
Les jours suivants seront consacrés à l'organisation de notre "Kiwi road trip" (chapeau Damien qui prit les choses en main avec Rick et Karen, 2 vrais p'tits guides maîtrisant leur pays sur le bout des doigts et tout excités à l'idée que nous le découvrions! Notre road trip n'aurait d'ailleurs jamais été ce qu'il fut sans leur aide et leurs précieux conseils...) ainsi qu'à découvrir calmement les environs comme le centre ville de Christchurch et ses jardins botaniques...
Promenade dans Christchurch...
... Puis pique-nique aux jardins botaniques
Les choses sérieuses ont ensuite démarré... Un dimanche, Karen nous a emmené à Akaora.
Akaora est un village au sud de Christchurch situé dans la péninsule de Banks, ancien volcan érodé formant une péninsule rattachée à la côte Est de l'île du Sud et s'avançant dans l'océan Pacifique Sud.
Cet endroit, découvert en 1770 par James Cook, doit son nom à Joseph Banks, botaniste du navire.
La péninsule se présente sous l'aspect d'un massif de collines de forme ovale et dont le littoral est découpé en de nombreux caps, péninsules et ports naturels dont deux majeurs : l'Akaora Harbour ouvert vers le sud et le Lyttletown Harbour ouvert vers le nord. Le plus haut sommet est le mont Herbert qui culmine à 919 mètres d'altitude.
Cette journée signera mon premier vrai plongeon au coeur des paysages somptueux de Nouvelle-Zélande (Damien redécouvrant l'île pour la seconde fois quant à lui) ... Longtemps j'en avais rêvé, et là enfin se déroulait face à nous un décor magnifique dépassant mes espérances... et ce n'était que le début 
Attention les yeux 
Pause café/Muffin obligée...
...avant de visiter l'éco musée consacré à la culture Maorie et à l'arrivée des premiers colons...
Place à un peu d'histoire 
Allez, courage, ça vaut la peine de lire tout, je suis sûre que vous ignoriez tout ça!
"Aucune preuve archéologique ne permet de certifier à quelle époque, ni d'où sont arrivés les premiers habitants de Nouvelle Zélande. La plupart des spécialistes s'accordent toutefois pour dire qu'il s'agit d'explorateurs de Polynésie orientale, débarqués sur l'île du Sud vers l'an 800. La surpopulation et le manque de nourriture auraient alors poussé un groupe de 7 embarquations à quitter Hawaiki (quelque part vers Tahiti) à la recherche de terres nouvelles. Ils se seraient d'abord installés sur l'île du Nord, au climat plus doux, et auraient peu à peu occupé l'ensemble du pays. Il est indéniable que les Polynésiens d'alors possédaient les connaissances maritimes et l'équipement nécessaires à ces longs voyages en mer. Ils avaient déjà colonisé de nombreux archipels du Pacifique dans leurs pirogues robustes, emportant avec eux nourriture, plantes et animaux. C'est ainsi que chiens, chats, rats, patates douces etc. vont s'implanter sur cette terre bientôt connue sous le nom d'Aotearoa: 'Pays du long nuage blanc' [...]
Malgré la menace constante des guerres intertribales (compétitions acharnées pour les ressources et les terres), le XVème siècle marque l'apogée de la culture maorie, qui s'épanouit à travers une riche tradition orale (contes, mythologie, religion) et un savoir technique sophistiqué en termes de construction de pirogues et bâtiments, de tissage et d'arts visuels [...]
En décembre 1642, le Navigateur Abel Janszon Tasman (découvreur récent de l'île portant son nom) aperçoit au large la côte ouest de l'île du Sud. L'expédition menée pour le compte de la compagnie néerlandaise des Indes orientales a 2 buts: garantir les droits de la compagnie dans la région et découvrir des sources de métaux précieux. Une attaque de l'équipe de reconnaissance par une tribu locale ayant fait 4 morts, Tasman ne mettra jamais pied à terre. Il remet la voile, sans omettre d'établir un relevé du littoral occidental du pays, baptisé Staten Landt - un nom qui sera ultérieurement changé en Nieuw Zeeland [...]
Durant 127 ans, rien ne se passe. Puis, un jour de 1769, le navire du capitane Cook, l'Endeavour fait son apparition, apparition qui changera à tout jamais le court de l'Histoire d'Aotearoa. Le navigateur contourne les 2 îles principales, établissant des cartes précises et prouvant, de fait, que la Nouvelle-Zélande ne peut être l'extrémité occidentale de la Terra Australis Incognita, ce mythique supercontinent austral porté sur certains planisphères d'après les relevés incertains de Tasman. A la surprise de Cook, son interprète tahitien comprend la langue des insulaires. Avec le naturaliste Joseph Banks qui l'accompagne dans tous ses voyages dans les mers du Sud, il bénéficie ainsi d'un accès important aux coutume et à la vie des Maoris. L'un et l'autre sont frappés par l'avancement de cette culture, dont ils vantent les qualités artistiques et la sophistication des structures tribales. Cela n'empêche toutefois pas Cook de revendiquer le territoire au nom de la Grande-Bretagne sans consulter les habitants, puis de recommander chaudement à la colonisation... L'époque est en effet à la rivalité coloniale entre grandes puissances et une expédition française commandée par Jean-François-Marie de Surville talonne Cook en N.Z. L'Australie tout juste acquise, le territoire s'impose à la Grande-Bretagne pour sa valeur tant stratégique qu'économique; sa prise de contôle formelle semble inévitable [...]
Les premiers immigrants européens formeront des communautés de chasseurs de phoques et de baleiniers anglais, américains et français près de Kororareka à l'extrémité nord du pays. Dans un premier temps ils sont bien accueillis. Certains Maoris s'intègrent même à l'économie nouvelle, devenant membres d'équipage sur les navires baleiniers ou clients des Pakeha (les Européens). leur nouvelle richesse matérielle leur permet toutefois d'acquérir des armes et ils ne tardent pas à en faire usage pour régler de vieux comptes, avec plus d'efficacité et de férocité que jamais [...]
Dès les années 1830, la société maorie est profondément transformée par son contact avec les Européens. La population s'est largement réduite sous l'effet des guerres favorisées par les armements modernes, mais aussi à cause des maladies nouvelles, face auxquelles les Maoris n'ont aucune défense. Ajoutons qu'une première mission a été établie en 1814 et, vers le milieu du siècle, la majorité des Maoris aura été convertie au christianisme à des degrés divers. La transformaton la plus dramatique reste pourtant à venir [...]
A la fin des années 1830, la présence européenne en Nouvelle Zélande s'intensifie [...] En 1840, par le Traité de Waitangi, les Maoris cèdent leur souveraineté à la couronne britannique en échange de la garantie de l'intégrité de leurs droits et de leurs propriétés [...] Les droits des Maoris sont pourtant rapidement menacés [...] La pression s'accentue en 1852 après que le pays a obtenu un statut d'autonomie: il est divisé en 6 provinces, chacune se voyant confier la gestion des ventes de terres, alors que se renouvelle l'appel à l'émigration européenne [...]
Les guerres néo-zélandaises durent tout au long des années 1860, et même si les tribus maories engagées ne sont pas définitivement défaites, elles ne peuvent résister à la puissance des feux des soldats britanniques. Au bout du compte, les confiscations de terres s'enchaînent, favorisant davantage encore l'afflux d'Européens attirés par le boom économique dû au fructueux commerce de la laine et à la ruée vers l'or de Dunedin.
A partir de 1882, année où la première cargaison réfrigérée d'agneau prend la mer pour l'Angleterre, le pays devient l'un des principaux exportateurs de viande vers la mère patrie.
A la fin du siècle, la Nouvelle-Zélande est devenue un pays majoritairement anglo-saxon, où l'anglais a seul droit de cité dans les écoles; les Maoris sont pour ainsi dire marginalisés.
Suite au désenchantement économique des années 1880, le pays met en place l'un des systèmes de sécurité sociale les plus avancés au monde. En 1893, la Nouvelle-Zélande est le premier pays à donner le droit de vote aux femmes. Ceci n'empêche toutefois pas une loyauté absolue vis-a vis de la Couronne (cf. soutien durant la guerre des boers, 100 000 hommes (10% de la population) envoyés aux côtés des soldats britanniques lors de la 1ère guerre mondiale, soutien en 1939 à la déclaration de guerre à l'Allemagne...) [...]
En 1984, l'arrivée au pouvoir du parti travailliste de David Lange marque le début d'une ère nouvelle. Le gouvernement s'engage dans une politique résolument anti-nucléaire, mécontentant les Etats-Unis, dont les navires se voient refuser l'accès aux ports à moins de pouvoir prouver qu'ils ne transportent aucun matériel fissible. Dans un même temps, le Traité de Waitangi est reconnu légalement, permettant aux Maoris d'entamer le long processus de récupération (ou de compensation) de leurs terres confisquées depuis 1840 [...] "
(Dan Colwell: Nouvelle Zélande, JPM Guides)
Là nous sommes accueillis chaleureusement par le gardien du musée d'origine Maorie... au visage totalement tatoué... rencontre troublante...
"C’est de la culture polynésienne que les Maoris tirent leur art du tatouage basé sur les formes spiralées et convergentes. Si l’ensemble du corps était tatoué chez les Polynésiens, c’est le visage qui est au centre de l’art du tatouage maori. La première raison avancée réside dans le fait que la tête est considérée comme la partie la plus sacrée du corps. Une autre explication tiendrait du fait que les Maoris, confrontés aux rigueurs climatiques de la Nouvelle-Zélande, auraient d’avantage favorisé les tatouages au visage afin qu’ils soient visibles malgré des vêtements plus conséquents. Le Ta moko (tatouage) renfermait de nombreuses informations sur l’identité des individus : âge, sexe, maturité, rang social, généalogie, appartenance à une communauté, personnalité Le Ta moko ou moko, était sans nul doute symbole de puissance, de pouvoir, de richesses et rendait les hommes plus attirants aux yeux des femmes. Tous les chefs étaient tatoués. Les femmes possèdant également des tatouages, moins étendus et plus finement travaillés, notamment sur les mains, les pieds , les lèvres et le menton. Cela pouvait parfois s’étendre aux cuisses et aux fesses chez les épouses des chefs. Les premières marques des tatouages maoris (Ta moko) s’inscrivent généralement dans un rite de passage vers l’âge adulte. A ces premières traces s’en additionneront d’autres tout au long de la vie sociale et personnelle de chacun" (http://www.wakatrip.com/nouvelle-zelande/tatouage-maori)
Direction ensuite vers Akaora Harbour... L'endroit est magnifique et très romantique. L'on y retrouve également une nette influence française rappelant l'époque où, peu après le passage de J. Cook, le capitaine Jean-François Langlois et quelques autres baleiniers français menant leurs activités près de la Nouvelle Zélande eurent l'idée d' y créer une colonie française afin d'éviter de parcourir la moitié de la planète pour obtenir de l'huile de baleine.
Puis, pour couronner le tout, nous achevons cette belle journée assis au bord de l'eau à déguster nos premiers vrais Fish & Chips (maiiiis non c'est pas trop gras, c'est juste trop bon! 
)
et oui, la journée s'achève pour nous, tout comme ce premier article chez les Kiwis...
on vous dit à très vite pour l'article de notre "Kiwi Road Trip"
Good bye les loulous, et comme on dirait ici...
HAERE RA!
***
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